Sur scène, il est seul, seul avec deux pianos. Très vite la magie opère et, l’air de rien, on est pris par un Vincent Delerm qui raconte des histoires, ses histoires, nos histoires. On pourrait se croire au cinéma devant un film sensible, franchement dans l’air du temps. La mise en scène d’Aurélien Bory, scénographe bien connu du public du Volcan, participe de la réussite de ce qui touche tout à la fois à la musique, au théâtre, au cinéma, à la chanson.
Le sujet : l’amour évidemment, le couple, la famille. Et puis, le piano à queue joué par Delerm et un autre piano, droit celui-là, qui tient parfaitement son rôle, constituent des partenaires très efficaces entre ombre et lumière, entre voix off et refrains partagés, avec les images vidéos discrètes et les ambiances de fausse « nouvelle vague ».
Le mot de « concert » apparaît tout à coup tellement étriqué car, c’est dans un monde parallèle que vous allez vous installer pendant quelques quatre-vingt minutes. Vous en sortirez heureux, léger, tout sourire…