Le projet artistique
Une fenêtre sur le monde
Édito de la saison 24/25
Alors que la saison 23/24 s’achève, nous avons été plus de 50 000 à nous retrouver, toutes générations confondues, au Volcan et sur tout le territoire. La joie d’avoir redécouvert ensemble des artistes habitués de nos plateaux, mais aussi d’avoir eu l’audace de nous déplacer quelque peu à l’occasion du lancement de notre festival Déviations, dédié aux formes les plus contemporaines de dramaturgies.
Une première saison pour moi, construite avec vous, public, artistes, partenaires, collègues, durant laquelle je n’ai cessé de réaliser la chance que nous avions d’être là chaque soir, réunis au creux d’un théâtre, alors qu’ailleurs – à des milliers de kilomètres ou parfois beaucoup plus près de notre quotidien – le monde semblait tellement s’affoler. Quel autre lieu nous offrirait-il ces expériences à la fois collectives et uniques ? Où, sinon au théâtre, être émus, remués, ou même choqués ensemble ? Où, ailleurs, les langages de la musique, du geste, des mots, mais aussi des lumières ou des décors, nous permettraient-ils autant de ressentir et partager nos émotions – les nôtres, et celles d’autrui ?
Alors bien sûr, nos inquiétudes sont grandes ; bien sûr Le Volcan, comme tous les théâtres, est traversé par l’état du monde, ses conflits et leurs victimes, ses injustices, ses enjeux environnementaux et sociétaux. Ses merveilles, aussi. Nous ne pouvons qu’être plus conscients de cette chance que nous avons. Chaque soir, les artistes, créateurs et créatrices, interprètes de toutes les disciplines, équipes techniques et administratives oeuvrent pour nous le raconter, ce monde, pour nous le rendre plus perméable. Ma toute première saison au Volcan s’achève et je brûle déjà de partager avec vous la prochaine !
Camille Barnaud, directrice du Volcan
© Arnaud Bertereau