Ils et elles sont chorégraphes et danseur.ses mais c’est dans une théâtralité double où le corps exprime autant que les mots que Claire Laureau et Nicolas Chaigneau ont abordé cette création atypique et drolatique. Un spectacle au titre aussi long que la rangée de chaises qui en constitue l’unique décor, que ces discours du quotidien qui nous monopolisent sans que l’on puisse s’en dépêtrer, que ces banalités échangées sur du rien. Quatre interprètes explorent ces situations d’enlisement banales et partagées par tous.tes, cette sensation d’être pris en otage et notre faculté à brasser du vent. Pas de regard surplombant ou jugeant, il émane au contraire humour et tendresse de cette compilation de séquences. La bêtise humaine est ici décortiquée dans toute sa maladresse via dialogues sur le vif et partition corporelle hautement expressive. Sous les galets, la plage. Sous la surface, l’absurdité inhérente à nos vies qui vire à la poésie.