Présentation
L'imaginaire comme forteresse inébranlable de l'enfance
On ne peut pas dire que Lionel Lingelser entre en scène. Il surgit d’on ne sait où, et s’empare du plateau, comme par effraction. Seul en scène, il se coiffe d’une couronne en carton et se drape d’une cape noire pour se lancer à corps perdu dans une épopée théâtrale puissante.
Elle nous conduira à Illfurth, son village natal en Alsace, sur les traces de plusieurs strates de mémoire où stagnent des souffrances enfouies. Cette traversée fantasmatique, coécrite avec Yann Verburgh, oscille entre plusieurs histoires, autofi ction et légende locale. L’histoire, étrangement inquiétante de deux jeunes garçons « possédés » puis exorcisés sous le Second Empire hante sa mémoire d’enfant et se mêle à ses propres démons. Le rôle de Scapin, qu’il répète sous la direction du très exigeant metteur en scène surnommé le Sorcier, s’invite également sur scène, convoquant la magie du théâtre pour se réinventer. Un théâtre visuel et ludique, physique et éminemment poétique.
Les Possédés d'Illfurth
Munstrum Théâtre